Le neuf séduit plus que jamais

La tendance se confirme, les prix d’achat des logements en PPE devraient reculer cette année.

Après un ralentissement manifeste de la hausse des prix de l’immobilier en 2015, un léger revirement de tendance devrait s’observer en 2016. La croissance démographique et des taux d’intérêt historiquement bas empêchent toutefois une chute brutale des prix.

La tendance se confirme, les prix d’achat des logements en PPE devraient reculer cette année

Et ce, pour la première fois en 17 ans. Dans son étude «Real Estate Focus 2016», l’UBS s’appuie sur un triple constat : la restriction généralisée des crédits, la hausse des surfaces vacantes et une timide progression des revenus. La grande banque estime que la contraction devrait atteindre 1%. Dans le secteur des maisons individuelles, les prix d’achat devraient stagner en moyenne suisse.

En 2015, les prix demandés par les vendeurs ont augmenté en valeur nominale de 1,5% pour les logements en propriété par étage (PPE) et de 2% pour les villas, relève également le numéro un bancaire helvétique.

Flagrant, le durcissement des critères quant à la capacité financière des nouveaux propriétaires ne change toutefois rien à une donne fondamentale: dès lors que l’acquéreur dispose d’une capacité d’apport de fonds propres confortable, l’accès au crédit sera bon marché.

Les temps demeurent favorables aux acquisitions de logements

Toujours historiquement bas, le niveau des taux d’intérêt ne devrait pas remonter de sitôt. Pour Wüest&Partner, dans le contexte actuel, il est en effet peu probable que la Banque nationale suisse (BNS) rehausse les taux avant la Banque centrale européenne (BCE): «Cette décision comporterait un risque trop élevé de renforcement du franc et d’accentuation de la tendance déflationniste,» affirme le bureau spécialisé dans un tout récent communiqué, fin janvier.

L’offre immobilière a tendance à s’élargir

On constate un allongement des délais de vente. Tous les professionnels de l’immobilier constatent que les transactions prennent beaucoup plus de temps qu’auparavant.

C’est pourquoi, de plus en plus de propriétaires sont contraints d’adapter leurs prix à un marché qui ne flirte plus avec les sommets de la dernière décennie. En gros, la baisse pour les biens résidentiels se situe, en moyenne, autour de 10%, et même de 20% à 30%  pour les objets de prestige de 20 à 30%.

Selon Wüest&Partner, le nombre d’appartements en PPE mis en vente a largement augmenté en 2014, avant de légèrement reculer début 2015.

«Depuis lors, l’offre semble se stabiliser à haut niveau. Les indices des prix des transactions montrent que de plus en plus de concessions de prix sont accordées dans le segment des objets haut de gamme. Les logements de petite taille dont les coûts d’acquisition sont plus bas ont par contre encore enregistré une hausse de prix de 3,3%.»

Du côté des maisons individuelles, affirme encore le bureau spécialisé, la hausse de prix observée en 2015 a été inférieure à la croissance annuelle moyenne des cinq dernières années: «La région lémanique se caractérise par un net recul des prix.

Toutefois, le nombre de transactions y est resté stable, signe que la demande n’y faiblit pas. En 2016, de faibles hausses de prix sont attendues en Suisse.»